CIELT - Centre international d'études sur le linceul de Turin
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La médecine légale

Le corps de l’homme du Linceul présente de nombreuses plaies précédent la mort:

  • le dos montre une grande quantité de blessures réparties du cou aux pieds, traces d’une flagellation extrêmement dure.
  • les traces de sang de la tête, marquent la trace de la couronne d’épines.

La mort du supplicié.

Les blessures des mains et des pieds de l’homme du Linceul présentent toutes les caractéristiques de la crucifixion.

Le supplice de la croix était particulièrement atroce, « le plus cruel et le plus terrible » selon Cicéron. Il l’était d’autant plus qu’il pouvait se prolonger de longues heures. Certains condamnés parvenaient à survivre deux jours, peut-être même trois. Les blessures de la crucifixion, si douloureuses fussent-elles, n’étaient pas mortelles. Le condamné mourait d’asphyxie.

Le crucifié se trouvait suspendu au bois de la croix par les trois clous enfoncés dans sa chair sans aucun support pour les pieds ni aucun siège pour le soulager d’une partie de son poids. Les clous des poignets soutenaient le corps qui pendait et ne trouvait d’appui que sur le clou des pieds.. La cage thoracique se trouvait donc bloquée en élongation, interdisant la respiration.

Afin d’échapper à l’asphyxie, il fallait au crucifié se soulever sur le clou des pieds en tirant sur les clous des mains pour pouvoir libérer sa cage thoracique et remplir ses poumons. Cet effort provoquait une souffrance intolérable et le malheureux retombait épuisé. Il lui fallait recommencer sans cesse ce geste. Le Linceul le montre clairement: les coulées de sang descendues des poignets le long des avant-bras, celles qui étaient encore fraîches au moment de l’ensevelissement, forment successivement des angles des 55° et 65° en fonction des phases de respiration et d’affaissement.

La mort finissait par survenir par asphyxie à la suite de l’épuisement du condamné. D’une part l’effort devenait de plus en plus pénible, difficile, le mouvement perdait de son ampleur et donc de son efficacité. D’autre part, par suite de la sueur provoquée par la fatigue et de l’hémorragie continue, le volume sanguin diminuait. D’où une soif intense: « J’ai soif », dit le Christ. Mais surtout, le sang, réduit, amenait de moins en moins d’oxygène à des poumons de moins en moins gonflés: la respiration devenait de plus en plus difficile et limitée. L’asphyxie s’installait.

Sur le Calvaire, la situation évolua en quelques heures jusqu’au paroxysme de la détresse et « Jésus, ayant poussé un grand cri, expira » (Saint Marc). On peut penser que ce cri vient de l’affaissement brusque du corps expulsant l’air résiduel des poumons. C’est un corps mort qui reçut le coup de lance avant la descente de croix.

Rappel à Dieu de Monseigneur Giuseppe GHIBERTI ce 2 septembre 2023, la plus grande référence auprès des Custodes du Linceul, les archevêques successifs de Turin, durant près de 40 ans, un des meilleurs connaisseurs du Saint Suaire !
L'hommage de Gian-Maria Zaccone, Directeur du CISS de Turin (Centro Internazionale di Studi Sulla Sindone) sera publié dans les prochains jours (Actualités) ainsi que des témoignages de membres du CIELT