CIELT - Centre international d'études sur le linceul de Turin
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Le Linceul de Turin

S’agit-il d’un linceul* ou d’un suaire ?

Les deux mots sont-ils équivalents ? Ils désignent en tout cas une pièce de lin qui a ou aurait contenu le corps du Christ descendu de la croix.

Qu’en disent les Évangiles ?

Que sait-on de son histoire ?

Quelle est son influence sur l’iconographie ?

Quelle a été l’attitude des papes à son égard ?

Comment se passent les ostensions publiques ?

Depuis la photographie de 1898, le Linceul de Turin a fait de la part des sindonologues l’objet d’examens scientifiques portant notamment sur le tissu, les poussières et pollens qui le recouvrent, sur les taches de sang, sur l’image et sa formation.

En fin de compte, peut-on aboutir à une identification de l’homme du Linceul avec le Christ ? Une imposante biographie apporte les réponses ou les tentatives de réponse à toutes les questions.

*Linceul : sa définition nous indique qu’il s’agit d’une pièce de toile dans laquelle on ensevelit un mort.

Ce mot connu depuis le XIe siècle désignait jusqu’au XVIIe siècle un drap de lit. Il s’agit, étymologiquement, d’une pièce tissée en lin ou linge.

On retrouve le même mot au sujet du linceul du Christ dans le texte latin des Évangiles sous les formes : linteum et linteamen, auxquelles s’ajoute le mot sindôn qui désigne aussi un tissu de lin. Mais le latin sindon et le grec sindôn s’appliquent plus particulièrement à des toiles fines. Ces mots se retrouvent dans l’italien sindone et dans le vieux français sidoine utilisé par Robert de Clari au début du XIIIe siècle.

Le mot grec othonê désigne aussi une fine toile de lin. Son diminutif othonia qu’utilise saint Jean introduit une idée de taille réduite (petit morceau) ou de légèreté (voile). Ce mot othonia, que saint Jérôme a traduit linteamina (au pluriel) a aiguillé les exégètes vers la notion de linges ou même de bandelettes, ce qui les a menés à donner au mot soudarion qui figure dans le même texte le sens du linceul. C’est à cette interprétation que nous devons l’utilisation du mot suaire dans le sens de linceul alors que son véritable sens est très différent. L’erreur est ancienne puisque saint Braulion, évêque de Saragosse jusqu’en 651, parle d’une lettre « des linges et du sudarium par lequel le corps du Seigneur a été enveloppé ». Peu après, à la fin du VIIe siècle, un évêque de Gaule, Arculphe, parle d’un « sudarium ou linteamen », d’ailleurs différent de notre Linceul.

Les sindonologues français remplacent volontiers l’appellation courante de Saint Suaire par celle de Linceul de Turin. De même les Italiens préfèrent sindone à sudario et les Espagnols sabana (drap) à sudario (qui s’apparente à sudar, sueur). Les Espagnols disposent aussi de mortaja qui se rapporte à la mort. Les Anglophones, pour leur part, utilisent shroud  (du verbe shroud, envelopper) et les Allemands, qui possèdent le mot weisszung (au sens propre : lingerie, de weiss, blanc), parlent volontiers de Turiner Grabtuch (de grab, tombe, et tuch, drap). En néerlandais, on dit : lijkwade, linge (wade) pour le cadavre (lijk).

Rappel à Dieu de Monseigneur Giuseppe GHIBERTI ce 2 septembre 2023, la plus grande référence auprès des Custodes du Linceul, les archevêques successifs de Turin, durant près de 40 ans, un des meilleurs connaisseurs du Saint Suaire !
L'hommage de Gian-Maria Zaccone, Directeur du CISS de Turin (Centro Internazionale di Studi Sulla Sindone) sera publié dans les prochains jours (Actualités) ainsi que des témoignages de membres du CIELT