CIELT - Centre international d'études sur le linceul de Turin
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Le sang

Le Linceul est semé de taches de sang dont les emplacements correspondent à l’anatomie du crucifié telle qu’elle est imprimée dans son image. Ayant imprégné le tissu au moment de l’ensevelissement, elles sont antérieures à l’image elle-même : il n’y a d’ailleurs pas d’image sous les taches, ainsi que cela a été vérifié. La répartition et l’aspect de ces taches permettent de reconstituer les épisodes de la Passion.

On peut noter que tous les détails d’ordre anatomique, physiologique ou pathologique figurant sur le Linceul sont conformes aux connaissances médicales actuelles, bien loin de celles d’un invraisemblable faussaire médiéval. Par exemple, les spécialistes distinguent nettement sur le Suaire le sang artériel et le sang veineux ; or, les premières notions de circulation sanguine sont dues à Harvey au début du XVIIe siècle.

John Heller et Alan Adler, du STuRP, ont démontré que le sang du Linceul est réellement du sang. Outre que les taches sont entourées de cernes de sérum, ces savants y ont trouvé les principaux constituants des globules rouges : porphyrie, hémoglobine, albumine, et bilirubine. On a même noté un excès de bilirubine résultant des grandes souffrances du crucifié.

Pier Luigi Baima Bollone, du Centre de Turin, en utilisant diverses techniques de pointe, a vérifié les travaux américains et est même parvenu à identifier le groupe sanguin : AB, rare mais identique à celui des sangs de Lanciano et d’Oviedo. Toutefois, Jérôme Lejeune, du CIELT, a estimé nécessaire de confirmer l’identification de ce groupe, envisageant un programme de recherches visant à déterminer le caryotype ou carte chromosomique de l’homme du Linceul.

Il faut aussi relever une particularité propre au Linceul. Lorsque l’on sépare un corps ou l’une de ses parties d’un linge collé par du sang séché, lorsque, par exemple, on enlève un pansement, il se produit toujours des arrachements de fibres textiles, d’une part, et de fragments de caillots, de l’autre. Or, on ne voit aucun arrachement sur toute la surface du Linceul, ni du côté des fibres du tissu, ni de celui des nombreuses taches de sang. Une conclusion s’impose : on n’a pas retiré le corps du Linceul ! Cela rejoint la surprenante constatation de saint Jean devant le tombeau vide.